Evaluation de l'impact environnemental du numérique en France et analyse prospective
En août 2020, le Ministère de la Transition écologique et le Ministère de l'Économie, des Finances et de la Relance ont confié à l'ADEME et l'Arcep une mission commune de 18 mois, visant à mesurer l'empreinte environnementale du numérique en France et à identifier des leviers d'actions et des bonnes pratiques pour la réduire.
Les principaux enseignements
- Des trois composantes du numérique qui constituent le périmètre de l’étude, ce sont les terminaux (et en particulier les écrans et téléviseurs) qui sont à l’origine de 65 à 90 % de l’impact environnemental, selon l’indicateur environnemental considéré.
- Parmi tous les impacts environnementaux, l’épuisement des ressources énergétiques fossiles, l’empreinte carbone, les radiations ionisantes, liés à la consommation énergétique, ainsi que l’épuisement des ressources abiotiques (minéraux et métaux) ressortent comme des impacts prédominants du numérique.
- De toutes les étapes du cycle de vie des biens et services considérées, la phase de fabrication est la principale source d’impact, suivi de la phase d’utilisation, concentrant souvent à elle deux jusqu’à 100 % de l’impact environnemental, selon l’indicateur environnemental considéré.
L’étude confirme également la complexité de l’exercice et identifie les obstacles les plus structurants à lever afin d’améliorer la quantification de ces impacts, ainsi que les pistes d’actions pour les réduire. Ce travail est ainsi une première étape d’un chantier à plus long terme. Il confirme en effet :
- le besoin d’approfondir la connaissance des impacts, de collecter des données et de permettre à terme l’ouverture de bases de données publiques sur la question ;
- le besoin de disposer de données fiables pour affiner la modélisation des différentes composantes du numérique ;
- la nécessité d’agir sur l’impact environnemental des « équipements » et « matériels » (allongement de la durée d’usage des équipements numériques, réparabilité, durabilité, réemploi, reconditionnement, économie de la fonctionnalité ou réparation) sans occulter l’interdépendance entre réseaux, centres de données et terminaux ;
- la nécessité d’impliquer tous les acteurs, c’est-à-dire :
- les entreprises qui conçoivent des services numériques, matériels ou logiciels, pour aller vers de l’écoconception ;
- les usagers particuliers et professionnels qui doivent être sensibilisés à un usage vertueux, sobre des services numériques .
Sur la base de ces premiers travaux, l’ADEME et l’Arcep ont également lancé une analyse prospective des impacts du numérique à 2030 et à 2050 sur la base des 4 scénarios ADEME. Les résultats sont prévus pour mai 2022.
Documents :
- La note de synthèse réalisée par l’ADEME et l’Arcep
- Le 1er volet de l’étude (revue méthodologique)
- Le 2ème volet de l’étude (évaluation de l’impact environnemental)
- La synthèse du 2ème volet de l’étude
Auteur : ADEME - Arcep Editeur : ADEME - Arcep Année : 2022 |
19 janvier 2022 Nb. de pages : 18 P + 181 P + 264 P + 31 P |
Publié le 26/01/2022
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