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Troisième réunion du conseil de défense écologique

Le troisième conseil de défense écologique s'est déroulé le 7 novembre 2019, sous la présidence du Président de la République, autour du Premier ministre ainsi qu'une dizaine de membres du Gouvernement.

Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, a annoncé à l'issue du conseil quatre décisions fortes : l'abandon du projet Europacity, la réhabilitation des friches comme levier pour lutter contre l'artificialisation des sols, le renforcement des aires protégées et l'adaptation des forêts au changement climatique.

L'abandon du projet Europacity, un grand centre commercial et de loisirs, envisagé dans le triangle de Gonesse (Val-d'Oise), au nord de Paris

Elisabeth Borne précise "qu'Europacity n'est pas la bonne réponse aux défis du territoire, et qu'il n'est pas cohérent avec l'ambition que nous portons en matière de transition écologique.Tout d'abord, c'est un projet qui répond à une conception datée de l'aménagement du territoire et à un certain modèle de consommation qui ne répond plus aux attentes de nos concitoyens. Europacity participe au développement de « centre commerciaux » toujours plus grands, en périphérie de nos villes. C'est un modèle qui a largement contribué à la crise du petit commerce ces dernières décennies, à la dévitalisation du cœur de nos villes et de nos bourgs, ainsi qu'à une dépendance toujours plus forte à la voiture.

Ensuite, c'est un projet qui implique d'augmenter le trafic automobile. Il devrait générer environ 175 000 déplacements de visiteurs par jour en moyenne. Même dans l'hypothèse de 50 % de déplacements en voiture, cela représenterait 3 400 véhicules supplémentaires en heure de pointe le soir, et ce, alors que le réseau routier est déjà saturé, malgré le développement des transports en commun.

Enfin, ce projet concourt à l'artificialisation de 80 hectares de terres agricoles. Or nous ne voulons plus laisser perdurer un étalement urbain qui depuis des décennies se fait au détriment de ces terres et des espaces naturels.

Pour toutes ces raisons, l'Etat ne souhaite pas que ce projet se poursuive."

La réhabilitation des friches pour lutter contre l'artificialisation des sols

Le 1er Conseil de défense écologique qui s'est tenu en mai dernier avait lancé un travail d'inventaire national des friches, qui a déjà permis de recenser environ 2 400 sites. Une plateforme en Opendata est en cours de développement pour les faire connaitre aux porteurs de projets. Parallèlement, un groupe de travail sur l'artificialisation des sols, piloté par Julien DENORMANDIE et Emmanuelle WARGON, travaille à des propositions concrètes pour atteindre l'objectif de « zéro artificialisation nette ».

5 projets concrets de réhabilitation de friches serviront de pilotes pour démarche plus globale qui devra être finalisée en lien avec tous les acteurs concernés d'ici au printemps prochain :

  • Deux projets viennent d'être retenus dans le cadre d'un appel à projet de l'ADEME pour la reconversion de friches polluées : l'un portant sur une friche de 1 hectare à Montreuil, sur le territoire des anciens murs à pêches ; et l'autre pour un Ecoquartier à Aytré, à côté de la Rochelle, sur une ancienne friche ferroviaire de 35 hectares.
  • Trois projets sur des friches militaires viennent également d'être retenus par le Ministère des Armées : sur la base aérienne de Creil dans l'Oise, pour 292 hectares ; dans les emprises de l'ex-CEAT Guillaumet et de l'ancienne école d'ingénieur de l'ISAé à Toulouse, sur 16,4 hectares ; et sur l'ancienne base aérienne 901 de Drachenbronn, dans le Bas-Rhin.

Le développement des aires protégées pour la protection de la biodiversité et de la nature

Sur ce sujet, Elisabeth Borne indique : Les aires protégées sont un instrument majeur de nos politiques publiques pour la biodiversité et la protection de la nature.

Le Président de la République a fixé au mois de mai un objectif d'atteindre, d'ici 2022, 30 % de notre territoire en aires protégées, qu'elles soient marines et terrestres, dont un tiers en protection forte.

Lors de ce Conseil, le Président a souhaité que nous fassions un point d'étape sur l'état d'avancement de cette ambition. Nous sommes aujourd'hui à 23,9 % de la surface de notre territoire en aires protégées, dont 1,76 % en protection forte.

Pour être pleinement à la hauteur de l'objectif que nous avons fixé, nous avons entériné trois décisions.

Tout d'abord, nous confirmons le processus ambitieux de création d'aires protégées dans les Terres australes et antarctiques françaises. Ce sont plus de 1,6 millions de km² qui sont mis à l'étude, dont l'essentiel sera placé sous protection forte.

Deuxièmement, nous venons de publier au Journal officiel le décret de création du Parc national des forêts en champagne et en Bourgogne, qui devient le 11ème parc national français. Cet espace permettra de protéger durablement un des écosystèmes forestiers les plus emblématiques de France avec 56 000 ha en cœur de parc, dont 3 100 ha de réserve intégrale stricte en libre évolution. Il deviendra le plus grand espace protégé de forêt d'Europe, et sera une très grande fierté pour le territoire et pour tout notre pays. La création de ce parc, cumulée à d'autres projets en cours doit nous permettre d'atteindre plus de 30 % du territoire en aire protégée terrestre.

Troisièmement, nous venons de fixer l'objectif de mettre sous protection forte 250 000 ha de nouvelles surfaces forestières. Sont concernés : deux projets en Guyane pour environ 180 000 ha, ainsi qu'une démarche en métropole pour la mise en protection de 70 000 ha de forêts.

Au total, avec ces décisions que nous venons d'annoncer, la France devrait atteindre d'ici 2022 plus du tiers du territoire terrestre et marin en aires protégées, en respectant l'objectif de 10 % en protection forte."

La préservation des forêts, réservoirs de biodiversité qui contribuent à la lutte contre le réchauffement climatique

Le Conseil a décidé de nommer une parlementaire en mission, Mme Anne-Laure CATTELOT, qui aura à faire dans les six mois des propositions à la hauteur des enjeux que représente la forêt.

Par ailleurs, le Président de la République a décidé, sous réserve de l'avis des commissions compétentes, de nommer M. Bertrand MUNCH Directeur général de l'ONF.

Pour en savoir plus :

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Publié le 13/11/2019




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