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Aménagement durable des territoires littoraux exposés au recul du trait de côte

La ministre de la Transition écologique et la ministre déléguée auprès de la ministre de la Transition écologique, chargée du Logement, ont présenté, le 20 avril 2022 en Conseil du ministres, un projet de loi portant ratification de l'ordonnance n° 2022-489 du 6 avril 2022 relative à l'aménagement durable des territoires littoraux exposés au recul du trait de côte.

L'adaptation des territoires littoraux au recul du trait de côte constitue un défi majeur. Un cinquième du littoral français est soumis à l'érosion. Cette érosion se traduit par un risque de submersion progressive du littoral, notamment des logements : d'ici 2100, au moins 50 000 logements seront concernés. Ce changement est certain et le simple endiguement ne permettra pas de le combattre dans la durée.

Le recul du trait de côte impose la recomposition des territoires littoraux concernés en anticipant la relocalisation progressive des habitations et des activités affectées par l'érosion. A cet effet, dans le prolongement des premières dispositions de la loi n°2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, des mesures complémentaires ont été introduites par voie d'ordonnance présentée en conseil des ministres le mercredi 6 avril dernier.

Pour sécuriser et encadrer les conditions d'acquisition par la puissance publique de biens exposés au recul du trait de côte, l'ordonnance définit tout d'abord une méthode à privilégier pour évaluer la valeur de ces biens, à horizon de 30 ans. La valeur d'un bien immobilier est en priorité déterminée par comparaison avec des biens similaires situés dans la même zone d'exposition à l'érosion. En l'absence de telles références, une décote proportionnelle à la durée de vie résiduelle prévisible peut être appliquée à la valeur d'un bien similaire situé hors zone d'exposition au recul du trait de côte.

En outre, un nouveau type de bail réel est créé. Le bail réel d'adaptation à l'érosion côtière pourra être conclu entre un bailleur public et un preneur sur des ouvrages et bâtiments dans les zones exposées au recul du trait de côte, pour une durée comprise entre 12 et 99 ans. Cet outil comprend un mécanisme de résiliation anticipée, en fonction de l'évolution de l'érosion, si la sécurité des personnes et des biens ne peut plus être assurée. Afin de prendre en compte les conditions d'acquisition du bien et de pouvoir financer les opérations de renaturation à terme, le preneur s'acquitte d'un prix à la signature du bail et d'une redevance pendant sa durée. Le prix de cession du bail est par ailleurs encadré pour prévenir des situations dans lesquelles les droits réels seraient cédés à une valeur disproportionnée au regard de la durée de vie résiduelle du bien.

Enfin, l'ordonnance ouvre la possibilité de déroger à certaines dispositions de la loi littoral, notamment l'obligation de construire en continuité de l'urbanisation existante, lorsque ces dispositions empêchent la mise en oeuvre d'une opération de relocalisation de biens ou d'activités menacés dans des espaces moins soumis au recul du trait de côte.

Ces dérogations ne peuvent intervenir que dans le cadre d'un contrat de projet partenarial d'aménagement (PPA) ayant pour objet la recomposition spatiale du territoire d'une commune exposée au recul du trait de côte. Elles sont uniquement mobilisables lorsque les constructions, ouvrages ou installations menacés par l'évolution du trait de côte ne peuvent pas être relocalisés au sein ou en continuité de l'urbanisation existante, après accord du représentant de l'Etat dans le département ou du ministre chargé de l'urbanisme, et après avis de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites. Ces dérogations ne peuvent pas être accordées en cas d'atteinte excessive à l'environnement ou aux paysages.

Ces contrats de PPA sont d'ores et déjà expérimentés sur trois territoires pilotes (Lacanau, Gouville-sur-mer, et Saint-Jean-de-Luz), qui bénéficient de 10 millions d'euros de France Relance.

Le projet de loi présenté en conseil des ministres a pour unique objet de ratifier cette ordonnance.

Voir l'ordonnance au JO et le Rapport au Président de la République


Publié le 20/04/2022




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