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Le CESE adopte un avis sur le biomimétisme

Imiter la nature pour innover de façon durable, voilà une idée qui prend tout son sens au moment où la France s'engage dans une transition à la fois énergétique et écologique. C'est cette ambition que porte le biomimétisme.

En France, l'intérêt pour le biomimétisme se développe rapidement. De nombreux laboratoires de recherches, des collectivités publiques, des cabinets d'architectes ou de designers, des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d'activité, conscients des enjeux et des urgences écologiques, souhaitent innover de manière durable et réduire radicalement leur consommation d'énergies et de ressources naturelles.

L'avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE) adopté le 9 septembre à l'unanimité a pour objectif d'encourager et d'accompagner la structuration d'un filière qui reste encore à développer en France.

L'avis "Le biomimétisme: s'inspirer de la nature pour innover durablement" propose pour cela un certain nombre de recommandations :

DONNER DE LA VISIBILITE AU BIOMIMETISME COMME SOURCE D’INNOVATION DURABLE

Le champ lexical relatif au biomimétisme est aujourd’hui souvent inconnu du grand public et confus pour les autorités politiques et les décideurs économiques. Pour pallier ces imprécisions qui nuisent à son développement, le CESE souhaite que le champ et la nature du biomimétisme soient clarifiés afin qu’il devienne un outil clairement identifié de transformation durable des modes d’innovation et de production. Il convient en effet selon le CESE de s’inspirer des fonctions et de l’organisation du vivant pour viser une réconciliation de la technosphère et de la biosphère.

Si un nombre croissant d’entreprises s’intéresse avec succès au biomimétisme pour leur R&D, le CESE souligne que le mouvement reste à développer, comme aux États-Unis et en Allemagne par exemple. Il préconise en conséquence de recenser les entreprises et les équipes françaises de recherche concernées, et de réaliser une étude de marché nationale voir internationale pour rendre plus visible le potentiel économique du biomimétisme. Cette étude devra être complétée par la suite afin d’identifier les outils permettant d’évaluer et d’anticiper les retombées économiques et les impacts sur l’emploi.

La création du Centre européen d’excellence en biomimétisme de Senlis (CEEBIOS) est venue en partie combler l’absence d’espace commun d’échange et de réflexion sur le sujet. Face à l’ampleur du travail de cartographie des acteurs, compétences et travaux de recherche en cours, le CESE préconise de faire bénéficier le CEEBIOS d’un amorçage financier pour structurer la filière. L’objectif d’une telle préconisation est de permettre au Centre d’animer le réseau et de produire ses premières études. À terme, il est aussi de constituer une plateforme de compétences sur le biomimétisme, avec une ouverture sur l’ensemble des financements de recherche existants et des synergies avec les réseaux actuels ou à venir.

LEVER LES OBSTACLES AUX APPLICATIONS DU BIOMIMETISME

Toute innovation étant susceptible de se heurter à l’environnement normatif, institutionnel ou technique qui lui préexiste et de bouleverser des habitudes, il est indispensable selon le CESE d’enclencher une dynamique d’ouverture au biomimétisme.

Dans le secteur de l’agriculture, le biomimétisme prend pour modèle les écosystèmes naturels. Le CESE préconise notamment d’améliorer les connaissances relatives aux pratiques agricoles biomimétiques telles que la permaculture et d’en inclure la thématique dans les programmes officiels des lycées agricoles et des formations continues.

En matière d’architecture, le CESE préconise d’ouvrir des espaces d’expérimentation et recommande une certaine souplesse réglementaire, nécessaire aux innovations de rupture.

Il incite également les industriels à recourir plus souvent à des procédés innovants inspirés de la nature, laquelle présente d’importants avantages environnementaux : économies en matières premières et en énergie, polluant peu et générant peu de déchets.

ANCRER LE BIOMIMETISME DANS LE PAYSAGE EDUCATTIF

Fort du constat que les graines du biomimétisme peuvent être semées dès l’école, le CESE encourage la sensibilisation des élèves à la biodiversité dès la maternelle par l’observation de nature, puis de manière plus approfondie au collège et lycée autour de la thématique de la biodiversité.

Des cursus d’enseignement supérieur ou formations au biomimétisme existent dans certains pays européens comme en Allemagne. Le CESE souhaite que soient identifiés et recensés les enseignements en rapport avec le biomimétisme et que leur mise en réseau soit ensuite organisée. Il préconise que soit ensuite développé un réseau d’éducation numérique entre les disciplines et acteurs du biomimétisme : ingénieurs, chercheurs, designers… qui permettra de répondre aux besoins de transdisciplinarité.

Enfin, le CESE insiste pour que des professionnels capables de servir de ponts entre la biologie et d’autres métiers soient formés, le biomimétisme se situant au croisement de la science du naturaliste, du biologiste et de l’ingénieur.

PROGRESSER VERS LA DURABILITE

Convaincu que le biomimétisme est l’occasion de mettre l’écologie au service de l’économie, le CESE fait le choix de promouvoir un biomimétisme orienté vers la recherche d’une plus grande durabilité. Il propose ainsi que les entreprises réalisent des analyses de cycles de vie des produits et technologies biomimétiques afin de tendre notamment vers une économie circulaire sobre en énergie, conformément aux principes du développement durable

 

Le biomimétisme étant l’une des démarches les plus prometteuses le CESE estime plus que jamais nécessaire d’inscrire la connaissance, la protection et l’étude de la biodiversité parmi les priorités des politiques publiques.

«L'économie linéaire maximise et rejette, quand la nature optimiseet réutilise. Il faut s'en inspirer! Décrypter une énigme de plusieurs milliards d'années demande un sérieux travail d'équipe: tout est sous nos yeux ou nos microscopes... façon puzzle. A nous de décider si nous voulons voir se dessiner une belle image de notre futur...», souligne la rapporteure de l'avis Patricia Ricard, présidente de l'Institut océanographique Paul Ricard.

 


Publié le 10/09/2015




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